Recrudescence des cas de coqueluche en Nouvelle Aquitaine appel à une vigilance renforcée

Enfants et famille

La circulation de la coqueluche est en forte augmentation depuis plusieurs mois en France hexagonale ainsi qu’en Nouvelle-Aquitaine, y compris chez les personnes qui sont à jour de leur vaccination.
Des formes sévères et plusieurs décès de nourrissons ont été rapportés.

Le 29 mai 2024

La coqueluche est une infection bactérienne très contagieuse qui se transmet par la toux.
Des formes graves peuvent être développées chez les personnes non vaccinées (nouveau-nés, femmes enceintes, personnes immunodéprimées…)
Pour rappel, la vaccination contre la coqueluche est obligatoire chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, avec un schéma vaccinal à 3 doses à l’âge de 2, 4 et 11 mois puis un rappel aux différents âges de la vie.


Coqueluche : la conduite à tenir ?


• En cas de toux persistante plus de 7 jours, il est important de consulter un médecin. Une confirmation biologique sera réalisée par test PCR sur écouvillonnage nasopharyngé. Les cas suspects de coqueluche ne doivent pas fréquenter de collectivités (crèches, écoles, bureaux et lieux publics divers) pour éviter le risque de contamination.
• Dès qu’un cas de coqueluche est confirmé :
1. Un traitement antibiotique est prescrit par le médecin à la personne malade et aux personnes de son entourage proche, non vaccinées ou mal vaccinées
2. Les cas confirmés ne doivent pas fréquenter de collectivité. Le retour en collectivité n’est possible qu’après 3 à 5 jours de traitement, en fonction de l’antibiotique utilisé
3. Une confirmation biologique devra être demandée pour les personnes symptomatiques et qui font partie de l’entourage du cas de coqueluche.
1 Entourage proche: personnes vivant sous le même toit / partenaires / enfants et personnels d’une section en crèche…
2 Personnes non ou mal vaccinées : personnes ayant reçu moins de 2 ou 3 doses selon l’âge, ou celles dont la dernière vaccination date de plus de 5 ans

Coqueluche : quelle prévention ?


• Il est prioritaire de respecter les mesures barrières et notamment le port du masque pour les personnes qui toussent.
• La personne qui souffre de coqueluche ou les parents d’un enfant malade doivent informer le plus rapidement possible leur entourage familial, social et professionnel (via la médecine du travail ou la médecine scolaire), afin qu’elles consultent rapidement leur médecin traitant pour une mise à jour de leur vaccination et, si nécessaire, la prescription d’un traitement antibiotique. Si la toux apparait dans les 21 jours qui suivent le dernier contact avec la personne malade, elles ne doivent pas fréquenter d’espaces collectifs, dans l’attente de la confirmation biologique du diagnostic.
• Pour éviter les formes graves et les hospitalisations, la vaccination est le seul moyen de protection contre la coqueluche
La vaccination doit être systématiquement proposée aux femmes enceintes (même si elles sont déjà vaccinées). Elle est aussi recommandée pour tous les soignants et le personnel de la petite enfance.
Un rappel peut être proposé aux différents âges de la vie mais aussi, en priorité, aux personnes de l’entourage d’un bébé à naître (cocooning).
• La survenue d’un cluster, c’est-à-dire au moins 2 cas de coqueluche confirmés qu’il soit au sein de la famille ou en collectivité doit être signalée au point focal régional de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.

En 2023, aucun cluster n’a été déclaré en Nouvelle-Aquitaine mais depuis le mois de janvier 2024, 51 ont été signalés au Point focal régional de l’ARS.
Une personne malade peut contaminer environ 15 personnes.
Bien que la coqueluche ne soit pas une maladie à déclaration obligatoire, il est important de rester très vigilant du fait de sa recrudescence en France, et en Nouvelle-Aquitaine.


Contact presse ARS Nouvelle-Aquitaine
N° presse : 06 65 24 84 60 ars-na-communication@ars.sante.fr